Mise à jour le 30 avr. 2024
Publié le 29 avril 2024 – Mis à jour le 30 avril 2024
Date limite pour envoyer une proposition de communication et une brève biographie : 1 juin 2024. Date limite pour envoyer un article complet : 20 juillet 2024
Télécharger l'appel en français et en anglais.
Textures (Laboratoire LCE, Université Lumière Lyon 2) propose un numéro à venir dédié aux représentations artistiques et littéraires d’écocides dans les colonies de peuplement. Déstabilisant les récits traditionnels opposant les pionniers blancs aux peuples autochtones, les articles interrogeront la manière avec laquelle la surexploitation des ressources naturelles et la destruction d’une faune et d’une flore endogènes sont perçues par les nombreuses communautés qui cohabitent dans les colonies de peuplement, que ce soient des peuples autochtones, des pionniers blancs, des pionniers non-blancs, des migrants, ou bien des réfugiés politiques et/ou environnementaux. Trop souvent, les écocides sont formulés dans le cadre du discours des espèces « mourantes » que le colonialisme de peuplement lui-même construit pour justifier son inaction, ses exactions, et la surexploitation des ressources naturelles et humaines. Parfois, le récit national renie tout simplement l’existence d’écocides, comme en Nouvelle-Zélande où le mythe d’une nature « 100% pure » continue d’être mise en avant malgré la fragilité de plusieurs espèces endogènes, une production agricole de masse, et le nombre croissant de plantes endémiques en voie de disparation.
Les écocides sont des génocides écologiques dont les récits peuvent être analysés sous des angles variés, tels que les humanités environnementales, les études sur le traumatisme, les études sur le désastre, les études postcoloniales et décoloniales, ainsi que les études autochtones. Grace Dillon (Anishinaabe) fait référence au colonialisme de peuplement sous le terme de « Post-Native Apocalypse World » (Monde Apocalyptique post-autochtone), un concept qui est pertinent pour ce numéro spécial car les épistémologies autochtones promouvant une forme de symbiose entre les humains et la terre ont persisté au fil des années malgré une confiscation massive des terres autochtones, la perte de leur souveraineté, un long processus d’assimilation, et des génocides. Dans ce contexte, les rôles que les femmes et les filles des diverses communautés ont dans les colonies de peuplement pour préserver la faune et la flore locales peuvent être analysés depuis des points de vue écoféministes et féministes autochtones tel que formulé par le mana wāhine.
Les articles qui se concentrent sur les notions suivantes sont les bienvenus (même si d’autres sujets peuvent aussi être développés) :
• Les genres littéraires comme modus operandi pour aborder les traumas environnementaux
• Mana wāhine et réponses autochtones face aux changements climatiques
• Projets pratiques, communautaires, bienveillants, et culturellement respectueux pour préserver les espèces endogènes et respecter la souveraineté autochtone
• Derniers spécimens d’un peuple, langues, faune et flore en voie de disparition : mettre un terme au discours colonial du « mourant »
• Stratégies narratives pour exprimer la crise écologique, surtout son cadre temporel spécifique et son urgence
• Fabrique de l’ignorance dans les colonies de peuplement et exploitation des terres autochtones
• Dialogues entre des points de vue variés, dont des voix trop souvent marginalisées (femmes, communauté LGBTQIA+, peuples autochtones, non-blancs, migrants, refugiés)
• Pratiques du “whitewashing” et du “greenwashing” dans les lectures de l’Histoire des colonies de peuplement
• Histoires autochtones de la Création, survivance, et résistance
• Sciences et technologies occidentales : solutions en faveur de l’environnement ou outils néo-coloniaux ?
• Mal-être : te whare tapa whā, mahi a atua, et autres approches holistiques de la santé pour soigner les traumas intergénérationnels autochtones
Pour participer, vous pouvez envoyer votre proposition de communication (250-300 mots) accompagnée d’une brève biographie à Marine Berthiot (mcberthiot.recherche@proton.me) et Alvar De La Llosa (Alvar.DeLaLlosa@univ-lyon2.fr) pour le 1 juin 2024 (dernier délai). Vous recevrez un courriel pour confirmer que votre projet est retenu (ou non) d’ici le 10 juin 2024. Vos articles complets seront attendus pour le 20 juillet 2024 (30.000-40.000 signes, espaces compris).
Cet appel a également été publié sur Fabula (cliquer ici) et sur le site de l'Université de Pennsylvanie (cliquer ici).
Textures (Laboratoire LCE, Université Lumière Lyon 2) propose un numéro à venir dédié aux représentations artistiques et littéraires d’écocides dans les colonies de peuplement. Déstabilisant les récits traditionnels opposant les pionniers blancs aux peuples autochtones, les articles interrogeront la manière avec laquelle la surexploitation des ressources naturelles et la destruction d’une faune et d’une flore endogènes sont perçues par les nombreuses communautés qui cohabitent dans les colonies de peuplement, que ce soient des peuples autochtones, des pionniers blancs, des pionniers non-blancs, des migrants, ou bien des réfugiés politiques et/ou environnementaux. Trop souvent, les écocides sont formulés dans le cadre du discours des espèces « mourantes » que le colonialisme de peuplement lui-même construit pour justifier son inaction, ses exactions, et la surexploitation des ressources naturelles et humaines. Parfois, le récit national renie tout simplement l’existence d’écocides, comme en Nouvelle-Zélande où le mythe d’une nature « 100% pure » continue d’être mise en avant malgré la fragilité de plusieurs espèces endogènes, une production agricole de masse, et le nombre croissant de plantes endémiques en voie de disparation.
Les écocides sont des génocides écologiques dont les récits peuvent être analysés sous des angles variés, tels que les humanités environnementales, les études sur le traumatisme, les études sur le désastre, les études postcoloniales et décoloniales, ainsi que les études autochtones. Grace Dillon (Anishinaabe) fait référence au colonialisme de peuplement sous le terme de « Post-Native Apocalypse World » (Monde Apocalyptique post-autochtone), un concept qui est pertinent pour ce numéro spécial car les épistémologies autochtones promouvant une forme de symbiose entre les humains et la terre ont persisté au fil des années malgré une confiscation massive des terres autochtones, la perte de leur souveraineté, un long processus d’assimilation, et des génocides. Dans ce contexte, les rôles que les femmes et les filles des diverses communautés ont dans les colonies de peuplement pour préserver la faune et la flore locales peuvent être analysés depuis des points de vue écoféministes et féministes autochtones tel que formulé par le mana wāhine.
Les articles qui se concentrent sur les notions suivantes sont les bienvenus (même si d’autres sujets peuvent aussi être développés) :
• Les genres littéraires comme modus operandi pour aborder les traumas environnementaux
• Mana wāhine et réponses autochtones face aux changements climatiques
• Projets pratiques, communautaires, bienveillants, et culturellement respectueux pour préserver les espèces endogènes et respecter la souveraineté autochtone
• Derniers spécimens d’un peuple, langues, faune et flore en voie de disparition : mettre un terme au discours colonial du « mourant »
• Stratégies narratives pour exprimer la crise écologique, surtout son cadre temporel spécifique et son urgence
• Fabrique de l’ignorance dans les colonies de peuplement et exploitation des terres autochtones
• Dialogues entre des points de vue variés, dont des voix trop souvent marginalisées (femmes, communauté LGBTQIA+, peuples autochtones, non-blancs, migrants, refugiés)
• Pratiques du “whitewashing” et du “greenwashing” dans les lectures de l’Histoire des colonies de peuplement
• Histoires autochtones de la Création, survivance, et résistance
• Sciences et technologies occidentales : solutions en faveur de l’environnement ou outils néo-coloniaux ?
• Mal-être : te whare tapa whā, mahi a atua, et autres approches holistiques de la santé pour soigner les traumas intergénérationnels autochtones
Pour participer, vous pouvez envoyer votre proposition de communication (250-300 mots) accompagnée d’une brève biographie à Marine Berthiot (mcberthiot.recherche@proton.me) et Alvar De La Llosa (Alvar.DeLaLlosa@univ-lyon2.fr) pour le 1 juin 2024 (dernier délai). Vous recevrez un courriel pour confirmer que votre projet est retenu (ou non) d’ici le 10 juin 2024. Vos articles complets seront attendus pour le 20 juillet 2024 (30.000-40.000 signes, espaces compris).
Cet appel a également été publié sur Fabula (cliquer ici) et sur le site de l'Université de Pennsylvanie (cliquer ici).