Publié le 24 juin 2022
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Mis à jour le 27 juin 2022
le 3 décembre 2021
14h
Paroles politiques et paroles poétiques: des mouvements sociaux autochtones en Colombie à la littérature contemporaine des Wayuu
Ecole doctorale : Lettres, Langues, Linguistique, Arts
Equipe de recherche : LCE
Directeur : Alvar DE LA LLOSA
Membres du jury :
Résumé de la thèse :
Cette thèse étudie la production littéraire d’Estercilia Simanca Pushaina et de Miguelángel López Hernández auteur.e.s publiés en Colombie qui s’auto-identifient comme wayuu. Pendant les années 1970-1980, se produit la transcription en écriture alphabétique conventionnelle et la traduction en espagnol de la parole d’origine wayuu contenue dans les chants traditionnels ou jayeechis et dans l’écriture pictographique du peuple autochtone. Notre objectif est de démontrer que la littérature contemporaine qui s’ensuit est un vecteur d’expression des structures de connaissance portées par la parole d’origine au même temps qu’elle cherche à affirmer les droits fondamentaux des Wayuu en transformant les espaces nationaux et internationaux qu’elle investit. Ainsi, la littérature de Simanca et de López Hernández exprime la capacité d’action des membres de la communauté et ce malgré une volonté d’appropriation des productions culturelles autochtones par l’État multiculturel en vue de sa recherche de légitimité politique. C’est en mettant l’accent sur l’agir de Simanca et de López Hernández que nous pouvons penser le caractère émancipateur de leur œuvre littéraire, c’est-à-dire sa conquête d’espaces d’autonomie politique et épistémologique par l’intermédiaire du dialogue interculturel. Cette action émancipatrice est à lire en lien avec l’histoire de la communauté et en consonance avec les revendications des mouvements sociaux autochtones du XXe siècle. L’histoire des Wayuu est caractérisée par des contacts et des négociations où la contrebande commerciale joue un rôle central. De manière similaire, la production littéraire contemporaine met en place des circuits de contrebande littéraire avec les sociétés majoritaires des Amériques qui remettent en cause leur homogénéité culturelle par l’irruption en leur centre des systèmes de savoir autochtones.
Mots clés :
Mouvements sociaux autochtones, politiques multiculturelles, parole d’origine, traduction culturelle, littérature autochtone, contrebande littéraire, Estercilia Simanca, Miguelángel López Hernández
Pour assister à la soutenance, envoyez un message à L.LemaSilva@univ-lyon2.fr
Equipe de recherche : LCE
Directeur : Alvar DE LA LLOSA
Membres du jury :
- M. Alvar de la Llosa - Université Lyon 2 (directeur de thèse)
- M. Juan Duchesne Winter- University of Pittsburgh
- Mme. Sandra Hernández - Université Lyon 2 (présidente du jury)
- Mme. Catherine Heymann - Université Paris Nanterre (rapporteure)
- M. Thomas Hippler - Université de Caen Normandie (rapporteur)
- M. Néstor Ponce - Université Rennes 2
Résumé de la thèse :
Cette thèse étudie la production littéraire d’Estercilia Simanca Pushaina et de Miguelángel López Hernández auteur.e.s publiés en Colombie qui s’auto-identifient comme wayuu. Pendant les années 1970-1980, se produit la transcription en écriture alphabétique conventionnelle et la traduction en espagnol de la parole d’origine wayuu contenue dans les chants traditionnels ou jayeechis et dans l’écriture pictographique du peuple autochtone. Notre objectif est de démontrer que la littérature contemporaine qui s’ensuit est un vecteur d’expression des structures de connaissance portées par la parole d’origine au même temps qu’elle cherche à affirmer les droits fondamentaux des Wayuu en transformant les espaces nationaux et internationaux qu’elle investit. Ainsi, la littérature de Simanca et de López Hernández exprime la capacité d’action des membres de la communauté et ce malgré une volonté d’appropriation des productions culturelles autochtones par l’État multiculturel en vue de sa recherche de légitimité politique. C’est en mettant l’accent sur l’agir de Simanca et de López Hernández que nous pouvons penser le caractère émancipateur de leur œuvre littéraire, c’est-à-dire sa conquête d’espaces d’autonomie politique et épistémologique par l’intermédiaire du dialogue interculturel. Cette action émancipatrice est à lire en lien avec l’histoire de la communauté et en consonance avec les revendications des mouvements sociaux autochtones du XXe siècle. L’histoire des Wayuu est caractérisée par des contacts et des négociations où la contrebande commerciale joue un rôle central. De manière similaire, la production littéraire contemporaine met en place des circuits de contrebande littéraire avec les sociétés majoritaires des Amériques qui remettent en cause leur homogénéité culturelle par l’irruption en leur centre des systèmes de savoir autochtones.
Mots clés :
Mouvements sociaux autochtones, politiques multiculturelles, parole d’origine, traduction culturelle, littérature autochtone, contrebande littéraire, Estercilia Simanca, Miguelángel López Hernández
Pour assister à la soutenance, envoyez un message à L.LemaSilva@univ-lyon2.fr
Informations pratiques
Lieu(x)
Salle CLI. 006, bâtiment Clio
18 quai Claude Bernard, 69007 Lyon
18 quai Claude Bernard, 69007 Lyon