Publié le 1 décembre 2025
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Mis à jour le 1 décembre 2025
le 1 décembre 2025
Campus Berges du Rhône
à 14h
Les récits de Laura Restrepo (2012-2018) : genre, représentations du mal et démythification
École doctorale : Lettres, Langues, Linguistique, Arts
Section CNU : 14 - Langues/littératures romanes: esp,it,por
Équipe de recherche : Lettres et civilisations étrangères
Directrice : Mme Sandra HERNANDEZ, Professeure en études latino-américaines
Section CNU : 14 - Langues/littératures romanes: esp,it,por
Équipe de recherche : Lettres et civilisations étrangères
Directrice : Mme Sandra HERNANDEZ, Professeure en études latino-américaines
Membres du jury
- Mme Sandra HERNANDEZ - Université Lumière Lyon 2, Directrice de thèse
- Mme Caroline LEPAGE - Université Paris-Nanterre, Rapporteure
- Mme Catherine PÉLAGE - Université d'Orléans, Rapporteure
- M. Raul CAPLAN - Université Grenoble-Alpes, Examinateur
- M. Dante BARRIENTOS TECUN - Université Aix-Marseille, Examinateur
- Mme Victoria FAMIN - Université Lumière Lyon 2, Examinatrice
- Résumé de la thèse en français
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La thèse porte sur l'oeuvre de Laura Restrepo (Colombie), et plus particulièrement sur les romans Hot sur (2012), Pecado (2016) et Los Divinos (2018). La recherche est basée sur les questions du genre, de la représentation du mal et de ladémythification. L'écrivaine colombienne incarne l'une des plumes les plus représentatives du monde hispanophone actuel. L'impact de son écriture est directement lié à la fois à ce qu'elle dit de la société contemporaine et à la manière dont elle ledit. Son style d’écriture transgresse les codes littéraires, narratifs, psychologiques et corporels associés aux femmes. Ellemet aussi en scène et construit des réalités alternatives et inclusives à travers de multiples voix, principalement celles quisont marginalisées. Dans un contexte colombien où règnent le patriarcat, l'héritage colonial et une politique étatiquedéterminée par le silence de la diversité, le mot « inégalité » résonne dans les romans de l'autrice. Il en découle unquestionnement sur les multiples visages du mal de l'inégalité sexuelle représentés dans ses romans. Se poser cettequestion signifie revenir sur les aspects mythiques établis dans la Genèse biblique de l'héritage judéo-chrétien et lesréinterpréter afin de démontrer à la fois la validité et la rupture du métarécit patriarcal à travers son écriture. Ainsi, les principaux archétypes féminins d'Ève et de la Vierge Marie sont repris et matérialisés par des emprisonnements corporels etcomportementaux, dans le but de dénoncer les références transgressives proposées par l'écrivaine. La perspective de genre,éclairée par des études sociologiques, anthropologiques, psychologiques, philosophiques et littéraires, est le principal outilutilisé pour donner forme à cette recherche. Le dialogue corporel et textuel démontre que les « questions féminines » sonten réalité des questions publiques et d'intérêt général. Le style de cette écrivaine engagée rompt avec les codes et lesattentes concernant les narrateurs, les personnages, les espaces narratifs et même la représentation du corps féminin. Demême, on montre un monde pluriel, contestataire et riche en divergences. Les récits présentent une mise en scène de lasociété de notre époque et, en particulier, une volonté de mettre en évidence l’influence que le milieu social a sur lesfemmes selon leur microcosme. Cette thèse est une contribution à la recherche littéraire depuis une perspective de genre.Les réalités collectives et individuelles émergent grâce à une écrivaine colombienne qui rend visibles la violence de genre etles mécanismes pour y faire face. Cet éclairage, critique et actuel, confère à Laura Restrepo une place de choix dans lalittérature latino-américaine contemporaine.
| En français : Laura Restrepo ; Femmes ; Corps ; Violence de genre ; Amérique latine |
Informations pratiques
Lieu(x)
Campus Berges du Rhône
Salle Léonie Villard